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O desencanto de que muitos professores se queixam, a propósito de um desaproveitamento da força de 100 mil manifestantes no dia 8 de Março, não tem em conta o facto de ser muito mais fácil mobilizar causas contra qualquer coisa, do que fazê-lo a favor do que quer que seja. Isto é assim porque, parafraseando José Régio no seu Cântico Negro, todos sabemos que “não vamos por aí”:

«Ah, que ninguém me dê piedosas intenções!
Ninguém me peça definições!
Ninguém me diga: “vem por aqui”!
A minha vida é um vendaval que se soltou.
É uma onda que se alevantou.
É um átomo a mais que se animou…
Não sei por onde vou,
Não sei para onde vou
– Sei que não vou por aí!»

Se em relação ao combate às políticas educativas desenvolvidas pelo governo Pinto de Sousa é possível estabelecer um consenso que abrange a esmagadora maioria dos professores e, agora também, largas camadas da população e muitos opinadores, já quanto à construção de alternativas o consenso desaparece quase por completo.

Não se tratando de um caso de «cada cabeça, sua sentença», a forma como cada professor e cada português olha para a escola e quais os objectivos que deve perseguir são muito diversos uns dos outros. Afinal para que é que as crianças e os jovens devem ir à escola? Porquê e para quê aprender?

Não sendo este um problema exclusivamente nacional, atrevo-me a transcrever um excerto de um texto de autoria de François Dubet, publicado no Nouvel Observateur em Junho de 2007:

Pourquoi apprendre

Il est évident que le rapport des élèves à leurs études s’est profondément transformé et souvent dégradé. Trop d’élèves s’ennuient, se demandent pourquoi ils apprennent ce qu’ils apprennent en dehors du simple fait de réussir l’examen qui leur permettra d’en passer d’autres. Dans la France d’aujourd’hui, beaucoup pensent qu’il suffirait de revenir vers les pédagogies d’autrefois pour que tout rentre dans l’ordre. Ne nous payons pas de mots : les pédagogies traditionnelles restent largement la règle. Ce n’est pas une rêverie pédagogique que de se demander quel type de sujet et de citoyen l’école veut former ; de quoi ils ont besoin pour entrer dans la société et pour s’y sentir libres. Dans une école de masse, les diplômes acquièrent une valeur instrumentale, une utilité sociale qui en vide parfois le contenu proprement intellectuel et culturel. En général, les élèves et les étudiants qui sont convaincus que leurs diplômes seront utiles et rentables travaillent beaucoup ; ceux qui croient qu’ils ne servent à rien ne travaillent guère, et, entre les deux, beaucoup pensent que leurs diplômes procèdent d’un marché de dupes. Ainsi, dès la sortie du collège et surtout à l’université, la valeur des diplômes devient un problème essentiel. Essentiel en termes d’utilité sociale générale, car la distance entre l’offre scolaire et le marché du travail se creuse en développant des mécanismes et des sentiments de déclassement. Près d’un jeune étudiant sur deux occupera un emploi sans rapport avec sa formation. Essentiel en termes de justice sociale, car, si des formations voient leur utilité fortement garantie, d’autres sont affaiblies par l’inflation continue des diplômes. La nostalgie républicaine invite au malthusianisme : sélectionnons afin que la valeur des diplômes se maintienne. Mais on pourrait aussi assouplir l’emprise des diplômes sur les carrières professionnelles afin que le diplôme ne scelle pas le destin des individus puisqu’il y a une vie après l’école. Il n’est pas normal que les passerelles soient aussi peu nombreuses entre les grandes écoles et les universités, entre les filières, entre les périodes de travail et les périodes d’études. On ne pourra pas éternellement défendre la rigidité du modèle scolaire au nom de la tradition et affirmer que nous devons entrer dans un monde plus mobile. Il y a là une hypocrisie à lever, y compris chez ceux qui scandent «à bas la sélection!» tout en acceptant les sélections les plus cruelles.