Normalmente os adversários das Ciências da Educação criticam-nas por oposição às chamadas “ciências-mãe”, de que a Sociologia e a Psicologia são os casos mais emblemáticos que são referidos. Esquecem que, no campo da Administração Educacional, as ciências da administração, da gestão e da economia são também referenciais importantes.
Mas essa é uma questão menor, uma vez que o relevante é pensar e reflectir sobre os caminhos para a educação. Para que alguns sociólogos não continuem a apontar-me o dedo da cientologia da educação, recorrerei a Dubet e ao que este eminente sociólogo francês pensa sobre «A quem pertence a escola»:
«Sélectionner ou « orienter » ?
On veut revaloriser le travail : c’est très bien. Mais encore faut-il que l’école ne contribue pas à le dévaloriser obstinément. Du sommet à la base du système sco- laire, l’orientation se fait principalement par l’échec, par la distance à une excellence qui reste celle des savoirs les plus abstraits et les plus généraux. Au terme du collège, les élèves les plus faibles vont dans l’enseignement professionnel, les autres vont au lycée d’enseignement général, où les moins bons sont orientés dans les filières techniques. Dans tous les cas, il va de soi que les métiers techniques, pratiques et socialement utiles sont dévalorisés, quand ils ne sont pas méprisés. On perçoit mal comment le maintien, voire le renforcement de cette politique au nom de la défense de la culture et des traditions participera d’une revalorisation du travail. De plus, ce mécanisme se retourne contre la culture ellemême. Au lycée, le jeu des filières n’a plus grand-chose à voir avec leur contenu intellectuel : les « mauvais » vont dans les filières professionnelles et techniques, les « bons » dans les filières scientifiques, et ni les uns ni les autres ne se passionnent guère pour ce qu’ils font, comme le montrent le succès des filières scientifiques au lycée et la crise des vocations scientifiques à l’université. Qu’attendons nous du lycée ? Culture générale, spécialisation efficace, ou simple gare de triage ? Il faudra bien trancher et hiérarchiser les missions de l’école. La question du collège est loin d’être réglée. Est-il le premier cycle du lycée d’enseignement général ? Est-il le prolongement de l’école commune obligatoire ? Dans les faits, tout dépend de l’établissement où on se trouve, voire de l’enseignant auquel on a affaire. Là encore, l’ambiguïté est la pire des choses : nous devrons résolument choisir entre le collège unique et l’examen d’entrée en sixième dont le fantôme hante les nostalgies. Et dans ce dernier cas, que faire de ceux qui ont échoué ?»
Dubet, F., A qui appartient l’école?, Le Nouvel Observateur, 15/06/2007– 19h20